Livre du philosophe suisse Alexandre Jollien

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Lettre aux ami(e)s : demande au participe présent

Cher(e)s Ami(e)s,

Il m’est agréable de vous offrir ce bouquet de pensées florissantes et colorées. Veuillez humer toutes narines ouvertes ce présent bien imparfait. Ce n’est ni un impératif guidé par les convenances ni l’enjeu d’une proposition que vous auriez antérieurement formulée. Non, il vient d’un cœur conjugué à vos desseins, soucieux de voir décliner ce passé qui ne fut pas simple et avec lequel vous avez dû composer, conjuguer un participe présent pour écrire un futur composé.

J'ai le très grand honneur de demander votre main affublée tout net d'une souris pour qu'elle chatte à la recherche de mots à coucher sur la toile. Certes, vous avez déjà eu des futurs antérieurs mais s'ils n'étaient pas plus que parfaits, oubliez la première ou la deuxième forme d'un passé conditionnel, j’aspire à devenir votre favori inconditionnel. J’ai le verbe haut et prolixe. Je ferai défiler avec vous, mes verbes colorés ; je les habillerai des couleurs de mode selon le genre de temps, je suis certain qu’ils s’accorderont à votre sujet.

Que le « vous » qui n’est pas un pluriel singulier, mais un pronom personnel de majesté devienne un « tu » seigneurial et qu’ensemble, nous construisions un « nous-vaut » blog de bon aloi.

Si vous me dites "j’oublie mon passé décomposé, participe à mon futur, c’est un impératif", sans hésiter, je suivrai l’indicatif.

Que ces quelques fleurs de rhétorique vous agréent afin que vous n’ayez plus qu’à répondre «hymen» à philo. Vous avez compris, j’espère, que je suis parfaitement apte, accompagné de ma souris, à chatter avec vous pour le simple plaisir de lancer des mots dans les "clouds" des nuages informatiques, mots conjugués au présent participatif.